REINDUSTRIALISER PAR L'INNOVATION

Jean Lou BLACHIER, Président d'Honneur d'Ucaplast

REINDUSTRIALISER PAR L’INNOVATION

REINDUSTRIALISER PAR L’INNOVATION – Jean Lou BLACHIER, Président d’Honneur d’Ucaplast

Rapport au Ministre de l’Economie et des Finances (consulter ce rapport ici)

La lettre de mission du Ministre de l’Économie et des Finances datée du 6 mai 2016, portait sur la réindustrialisation par l’innovation, suggérant des focus sur deux territoires emblématiques. Une seconde lettre de mission du Ministre de l’Economie et des Finances Michel Sapin datée du 9 décembre 2016, vient compléter la première, introduisant la dimension transfrontalière ainsi que la mise en oeuvre des Schémas Régionaux de Développement Economique, d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII) à compter du 1er janvier 2017.
Le travail réalisé a donc porté sur l’ensemble des politiques d’innovation en France avec une focalisation sur les régions industrielles Grand Est et Occitanie, qui font l’objet aujourd’hui de nombreuses réflexions en termes de réindustrialisation.
Les réflexions encore en cours dans les régions autour des SRDEII n’ont pas permis à ce stade d’en réaliser une analyse approfondie et d’en tirer des enseignements.
Le diagnostic réalisé par la mission s’est appuyé sur les rapports et travaux récents, sur l’audition de nombreuses entreprises et de responsables de leurs organisations professionnelles, ainsi que sur des entretiens avec les divers acteurs publics et privés du développement économique territorial. Ce travail de diagnostic et d’analyse a permis de mettre en lumière les principales forces et faiblesses du territoire français au regard de l’innovation et de la réindustrialisation, telles qu’elles sont perçues par les entreprises.
Tous les acteurs interrogés ont souligné l’importance, pour l’innovation et le développement des entreprises, de l’existence d’un réseau d’acteurs ancrés sur les territoires. Cette dimension territoriale est en effet cruciale pour tenir compte des spécificités géographiques, de l’environnement en termes d’infrastructures de transport, du niveau de formation de la main d’oeuvre locale, etc.
Cependant, malgré les progrès permis par les lois récentes et l’abondance des structures et des dispositifs, les entreprises rencontrées ont mis en exergue plusieurs faiblesses.
Bien que le PIA, la création des Pôles de Compétitivité et l’institution de la BPI soient quasi unanimement salués, la politique industrielle française reste néanmoins souvent perçue par les entreprises comme instable, peu claire et insuffisamment priorisée. Poursuivant une multitude d’objectifs, elle se traduit par un saupoudrage de moyens publics massifs sur un trop grand nombre de cibles.
De manière générale, la grande majorité des entreprises interrogées a appelé à un recentrage de l’effort public aussi bien au niveau de l’État qu’à celui des collectivités et à sa pérennisation.En effet, souvent à la source de l’innovation, les PME ne sont pas les principales bénéficiaires des aides publiques et des normes, mais pâtissent en revanche particulièrement de la complexité de leur environnement et subissent pleinement les effets négatifs et les contraintes que cet environnement instable génère.
Par ailleurs, les entreprises rencontrées ont estimé que la France pourrait davantage investir certains secteurs innovants. Les priorités de la Nouvelle France Industrielle articulées autour de l’Industrie du Futur et des 9 Solutions industrielles ont été approuvées par la quasi-totalité des entreprises rencontrées, qui ont toutefois souhaité y associer les autres politiques publiques industrielles peu couvertes par la NFI (défense, aéronautique, agri-agro, énergie,…).
Dans ce cadre, la mission a formulé douze propositions pour une ambition : la réindustrialisation de la France par l’innovation.
Ces propositions se répartissent en deux catégories : celles issues d’une expérimentation réussie dans les territoires et celles proposées par les entreprises elles-mêmes rencontrées lors d’entretiens. Chacune des propositions trace des perspectives au service de cette ambition. Elles couvrent un champ d’intervention qui relève pour partie des pouvoirs publics, Etat et collectivités territoriales, mais aussi du secteur privé (banques, entreprises elles-mêmes) et sont en direction des écosystèmes d’innovation et de croissance.
Après avoir analysé les facteurs de croissance et de dynamisme des écosystèmes industriels innovants en région Grand Est et Occitanie, il nous a semblé nécessaire d’élaborer des propositions suffisamment génériques pour répondre à la diversité des situations mises en exergue. Ces propositions ciblent essentiellement les petites et moyennes entreprises innovantes donc menant des activités de R&D, avec une idée centrale : détecter et favoriser la croissance des plus dynamiques d’entre-elles afin de les amener, en cinq ans, au stade d’entreprise de taille intermédiaire (ETI).
La mission estime qu’il est possible d’en accompagner 1500 dans ce délai de cinq ans.
L’émergence de ces 1500 ETI innovantes dans les territoires aurait un effet d’entrainement sans précédent sur l’ensemble du tissu économique français.
Au-delà, la mise en oeuvre de ces propositions de soutien à l’innovation, résolument opérationnelles, permettrait l’amorçage d’une nouvelle dynamique industrielle porteuse d’emplois dans les territoires et de compétitivité à l’échelle européenne et internationale.La lettre de mission du Ministre de l’Économie et des Finances Emmanuel Macron datée du 6 mai 2016, portait sur la réindustrialisation par l’innovation, suggérant des focus sur deux territoires emblématiques. Une seconde lettre de mission du Ministre de l’Economie et des Finances Michel Sapin datée du 9 décembre 2016, vient compléter la première, introduisant la dimension transfrontalière ainsi que la mise en oeuvre des Schémas Régionaux de Développement Economique, d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII) à compter du 1er janvier 2017.
Le travail réalisé a donc porté sur l’ensemble des politiques d’innovation en France avec une focalisation sur les régions industrielles Grand Est et Occitanie, qui font l’objet aujourd’hui de nombreuses réflexions en termes de réindustrialisation.
Les réflexions encore en cours dans les régions autour des SRDEII n’ont pas permis à ce stade d’en réaliser une analyse approfondie et d’en tirer des enseignements.
Le diagnostic réalisé par la mission s’est appuyé sur les rapports et travaux récents, sur l’audition de nombreuses entreprises et de responsables de leurs organisations professionnelles, ainsi que sur des entretiens avec les divers acteurs publics et privés du développement économique territorial. Ce travail de diagnostic et d’analyse a permis de mettre en lumière les principales forces et faiblesses du territoire français au regard de l’innovation et de la réindustrialisation, telles qu’elles sont perçues par les entreprises.
Tous les acteurs interrogés ont souligné l’importance, pour l’innovation et le développement des entreprises, de l’existence d’un réseau d’acteurs ancrés sur les territoires. Cette dimension territoriale est en effet cruciale pour tenir compte des spécificités géographiques, de l’environnement en termes d’infrastructures de transport, du niveau de formation de la main d’oeuvre locale, etc.
Cependant, malgré les progrès permis par les lois récentes et l’abondance des structures et des dispositifs, les entreprises rencontrées ont mis en exergue plusieurs faiblesses.
Bien que le PIA, la création des Pôles de Compétitivité et l’institution de la BPI soient quasi unanimement salués, la politique industrielle française reste néanmoins souvent perçue par les entreprises comme instable, peu claire et insuffisamment priorisée. Poursuivant une multitude d’objectifs, elle se traduit par un saupoudrage de moyens publics massifs sur un trop grand nombre de cibles.
De manière générale, la grande majorité des entreprises interrogées a appelé à un recentrage de l’effort public aussi bien au niveau de l’État qu’à celui des collectivités et à sa pérennisation.En effet, souvent à la source de l’innovation, les PME ne sont pas les principales bénéficiaires des aides publiques et des normes, mais pâtissent en revanche particulièrement de la complexité de leur environnement et subissent pleinement les effets négatifs et les contraintes que cet environnement instable génère.
Par ailleurs, les entreprises rencontrées ont estimé que la France pourrait davantage investir certains secteurs innovants. Les priorités de la Nouvelle France Industrielle articulées autour de l’Industrie du Futur et des 9 Solutions industrielles ont été approuvées par la quasi-totalité des entreprises rencontrées, qui ont toutefois souhaité y associer les autres politiques publiques industrielles peu couvertes par la NFI (défense, aéronautique, agri-agro, énergie,…).
Dans ce cadre, la mission a formulé douze propositions pour une ambition : la réindustrialisation de la France par l’innovation.
Ces propositions se répartissent en deux catégories : celles issues d’une expérimentation réussie dans les territoires et celles proposées par les entreprises elles-mêmes rencontrées lors d’entretiens. Chacune des propositions trace des perspectives au service de cette ambition. Elles couvrent un champ d’intervention qui relève pour partie des pouvoirs publics, Etat et collectivités territoriales, mais aussi du secteur privé (banques, entreprises elles-mêmes) et sont en direction des écosystèmes d’innovation et de croissance.
Après avoir analysé les facteurs de croissance et de dynamisme des écosystèmes industriels innovants en région Grand Est et Occitanie, il nous a semblé nécessaire d’élaborer des propositions suffisamment génériques pour répondre à la diversité des situations mises en exergue. Ces propositions ciblent essentiellement les petites et moyennes entreprises innovantes donc menant des activités de R&D, avec une idée centrale : détecter et favoriser la croissance des plus dynamiques d’entre-elles afin de les amener, en cinq ans, au stade d’entreprise de taille intermédiaire (ETI).
La mission estime qu’il est possible d’en accompagner 1500 dans ce délai de cinq ans.
L’émergence de ces 1500 ETI innovantes dans les territoires aurait un effet d’entrainement sans précédent sur l’ensemble du tissu économique français.
Au-delà, la mise en oeuvre de ces propositions de soutien à l’innovation, résolument opérationnelles, permettrait l’amorçage d’une nouvelle dynamique industrielle porteuse d’emplois dans les territoires et de compétitivité à l’échelle européenne et internationale.